Les Guenillesparticipants : Jeff, Cedric, Antoine, Gilles, Jonathan
Ca y est, la neige est enfin retombée. On parle d’une cinquantaine de cm en Chartreuse et bien 30 en Belledonne, moins ailleurs. Forcément, les guenilles sont sur le pied de guerre et plusieurs sorties sont programmées pour ce week-end. Pour ma part, j’irai bien du côté de Belledonne Nord, côté Maurienne, un joli coin où l’on met rarement les pieds, pas si loin de Grenoble par l’autoroute et où on échappera sans doute aux bouchons en ce weekend de vacances. Je tombe dans le topo sur une course de 1400m, qui finit par une superbe combe nord est peu raide où la neige sera sans doute restée poudreuse. C’est les critères que je recherchais et j’arrive à convaincre Jeff et son équipe (euh, pardon, il n’y a que jeff à convaincre ;-)) de se joindre à nous. On va donc partir pour la selle de la Lavoire. Seul problème l’altitude peu élevée (1000m) et l’orientation du vallon du bas. Moyennant un peu de portage, on devrait s’en sortir pensais-je...
En arrivant au parking le samedi, le vallon semble effectivement bien sec mais on ne s’en affole pas pour autant. "il doit bien avoir de la neige un peu plus haut". Petit à petit, le doute s’installe. On monte mais toujours pas la moindre trace de la neige tombée le weekend dernier. Il semble que ce secteur ait été bien moins touché par la dernière perturbation. On pense même à faire demi-tour et aller voir ailleurs mais c’est trop tard, on est déjà trop engagé. Après, "on verra après la forêt", puis "on verra à 1500m" et un chaussage de raquettes avorté, on pourra enfin poser le pied sur la neige ! Nous sommes à 1650m, c’est à dire que l’on a parcouru quasi la moitié de l’itinéraire à pied, snow et raquettes sur le dos ! Et le pire, c’est bien qu’il en sera de même pour la descente !
Heureusement le vallon est joli et très sauvage(en même temps quelle idée de venir ici avec ces conditions désertiques) et la combe finale est effectivement taillée pour les grandes courbes et en poudreuse vierge. La récompense est là. Il faudra bien brasser dans la première partie avant qu’on se fasse rejoindre puis doubler par trois skieurs surmotivés et sortants de nul part qui nous feront ensuite la trace jusqu’au sommet.
Comme je l’imaginais, le manteau n’est pas très sain. On entendra plusieurs woufs et une belle couche fragile se cache sous les trente centimètres de fraîche. La prudence est de rigueur ! On prend des distances et le cheminement est particulièrement réfléchi. Heureusement les pentes n’excédent pas les 25° et nous permettent de continuer jusqu’en haut. Il ne manquait plus qu’on se prenne un but au bas de la pente et ca aurait été une totale réussite. De quoi se faire bannir de l’encadrement !
On arrive vers 14h au sommet, d’où la vue est superbe. Il est grand temps de manger un bout. Les trois skieurs s’enquillent, eux, l’arête de la selle au sommet sous nos yeux contemplatifs pour plonger ensuite dans le couloir nord, qui semble en bonnes conditions. Quant à nous, on redescendra sagement par la combe, enfin façon de parler car on peut aussi dire qu’on a tout ravagé comme des sagouins. Mais c’était tellement bon. Et comme c’était pas ultra safe, il nous a fallu bombarder. Mince alors ! On n’a même pas pu savourer ! Eh oui, la vitesse c’est la vie !
Après 600 très bons mètres avec peut-être la meilleure neige de la saison, il nous a fallu enchaîner 100m en traversée dans une croutasse infâme où les gamelles furent nombreuses. Je réaffirme la faiblesse d’un swallow 178 dans ce genre de terrain ! Vint enfin la loooooonnnnnnnnnngggggggue marche de retour. Et au final une sortie mitigée. Même si la combe du haut était extra, pas sûr que ca valait ces 700m de portage aller et retour, une journée comme aujourd’hui...
Encore bravo aux guenilles qui m’ont accompagné pour leur courage et leur patience !
Greg
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