participants : Claudie, Violaine, Laurent, david, jef, Willy, Jojo, Bernie, Gilles
C’est fin janvier que tout commence quand je décide d’envoyer un mail à une liste de bons ami(e)s des guenilles pour tâter leur motivation quant à un raid en Pologne, pays que je connais bien. Je connais peu les montagnes polonaises mais je sais qu’il y a du potentiel et j’ai profité de mon séjour dans le pays en septembre pour me procurer cartes et topos. Une équipe de dix personnes se forme rapidement et on peut donc réserver les billets d’avion Lyon-Krakow.
Rendez-vous deux mois plus tard. Tout le monde est là, il semble que l’on a rien oublié ; on peut donc partir... A nous la Pologne !
Samedi :
On court pas mal la première journée et on est bien content d’arriver à zakopane, le chamonix local. Le Dom turysty où l’on a réservé est un ancien hôtel communiste mais à l’aspect extérieur très joli.
Dimanche :
Ca y est, le bus nous a déposé au pied du téléphérique, où doit commencé le raid. On va pouvoir chaussé les raquettes...euh...non, en fait. Long portage sur une route pavée d’abord puis sur un sentier assez acrobatique du fait de vicieuses plaques de glace. On savait déjà qu’il ne fallait pas s’attendre à de grosses quantités de neige cette année, on en a la confirmation dès ce premier jour. C’est très peu enneigé et il faut porter même encore au-dessus du refuge, où l’on a tout de même pu se délester de nombreuses affaires avant de pousser la rando jusqu’au fond du vallon et le Kopa Kondracka. L’arrivée au sommet nous rassure un peu, il y a bien de la neige dans les vallons suivants plus élevés. Certes, ce n’est pas la folie mais ca devrait suffire...
Lundi : Il paraît que le sentier que l’on voulait emprunter est interdit aux raquettistes mais pas aux skieurs de rando. Bizarre mais on va profiter de notre statut de touristes pour l’emprunter quand même. On peut rapidement chausser les raquettes (sans cà, les sacs sont vraiment lourds) et arriver dans le vallon où on est censé prendre un des deux télésièges de Zakopane pour nous faire gagner du dénivelé et atteindre le sommet de Kasprowy Wierch, arrivée du téléphérique. Seulement, le télésiège ne semble pas vraiment fonctionner et vu le peu de neige dans le vallon, ce n’est pas très etonnant. Il faut donc se rajouter 300m de dénivelé mais seuls dans le coin, ce n’est pas désagréable. Du sommet de Kasprowy Wierch, on apercoit le refuge suivant mais il semble assez loin et il va falloir déchausser pour l’atteindre. On décide donc de ne pas repasser par celui-ci et d’enchaîner directement. Après un petit casse-croûte plus loin des pistes sur une arête, deux groupes se forment. Jojo, Bernie et les filles filent au refuge tandis qu’on poursuit quant à nous sur l’arête jusqu’au col swinicka przelecz où un petit couloir nous permet de redescendre. La neige est plutôt dure et malgré une pente moyenne (35°) la descente n’est pas si évidente. On laisse ensuite quelques affaires planquées derrière les rochers et c’est reparti dans le cirque qui nous surplombe. Gilles et Jef s’arrête. Ils semble qu’ils aient repéré un spot pour tailler un kicker. On quitte les freestylers et on continue la rando. Lolo file vers un col bien ensoleillé tandis que David, Willy et moi nous laissons tenter par le couloir le plus esthétique du coin qui débouche au col de Niebieska Przelecz. On espère y trouver des reliques de poudre. La neige est effectivement bien bonne au début mais devient rapidement plus dure et avec une pente de 40-45°, on ne préfère pas prendre de risques et signer un but. Lolo, lui arrivera au sommet et s’offrira une descente sympathique dans de la soupe. Il est temps de rentrer au refuge de Murowaniec. C’est un très gros refuge, une institution polonaise. Le menu est plus varié que la veille et on en profite pour goûter les barszcz (soupe de betterave), Zurek et kotlet schabowy. Le gâteau local à la pomme, la szarlotka est toujours aussi bon. La seule déception du jour est qu’il pleuvine et que ca devrait durer toute la nuit !
Mardi : Quelle bonne surprise en se levant lorsqu’on découvre qu’il est tombée une vingtaine de centimètres dans la nuit ! Cette chute
Mercredi :
Direction le dernier refuge, réputé pour être situé dans un coin magnifique, au bord du lac de morskie oko, joyau de la Pologne. Les éclaircies du matin nous font apparaitre le refuge encore plus beau... La remontée vers le col de Szpiglasowa dans une bonne poudreuse donne envie de redescendre par là mais ce n’est malheureusement pas au programme. La fin du couloir, encore une fois assez raide, oblige à sortir piolet et crampons et à négocier une petite cheminée mixte bien ambiance. De là, plusieurs groupes se forment. Jojo et Bernie décident de basculer directement sur l’autre versant accompagnés de Gilles et de nos guenillettes.
Lolo et Willy redescendent quant à eux le couloir remonté tandis que jef, David et moi-même nous enfilons le couloir parallèle encore vierge et sympa dans cette poudreuse déjà bien alourdie. La suite est grandiose jusqu’au lac en contrebas où l’on se rejoint tous les cinq. Au total, on s’est enquilé 300m de dénivellé dans une bonne poudre lourde encore vierge. C’est bon, ca !! et avec le beau temps en plus.
Jeudi : Le temps est bien pourri au réveil. Ainsi, après quelques tergiversations et des renseignements glandés à droite, à gauche, on se résigne à quitter les lieux une journée plus tôt. La météo s’annonce pourrie ! On appelle donc le bus qui viendra nous chercher à la frontière slovaque après une douzaine de kilomètres de calèche. retour à zako puis à krakow. Ce soir c’est l’anniv de Willy et donc c’est logiquement fiesta ! Na zdrowie ! Petit tour dans l’ancien quartier juif, Kazimierz puis on se trouve un bon resto où l’alcool coulera à flot. Ca permet de recharger les batteries et de se lancer dans un tour des night clubs de la ville. Je crois pouvoir dire qu’on aura sacrément brûler les dancefloors. Dance des 90’s, hip-hop, ragga, rock, tout y sera passé et chacun y sera allé de ses pas !!
Vendredi et samedi : Eglises, bars, mine de sel, château, chill à l’auberge de jeunesse, boites de nuit : les classiques de Krakow avec une mention spéciale au kitsch, un club ultra bondé jusqu’au petit matin, sans sélection à l’entrée où tout Cracovie se retrouve pour se lâcher. du grand n’importe quoi ! Enfin, on n’avait bien dit que ce qui se passait à Krk restait à krk. Je n’en dirais donc pas plus et vous invite simplement à (re)découvrir ce pays et ses montagnes !